Bourses d’études de 2022 du SEIC

 

 

Cette année, le SEIC a reçu un total de 38 demandes provenant de partout au pays. Le Conseil exécutif national a approuvé les candidates/candidats suivants qui recevront une bourse d'études nationale du SEIC de 5 000 $: 

 

Candidates/candidats Membres Section locale
Alexane Bellemare Nathalie Courcy 70704
Ambroise Gnoan N'Da Brigitte Etien 30851
Antoine Brochu Carl Brochu 10328
Denzel Tourkmani-MacDonald Farid Tourkmani 60262
Gabrielle Therese Villaflor Lady Christine Villaflor 50771
Hailey Brake Janette Brake 90153
Hanna Jaglarz Justyna Jaglarz 576
Lauren Watson Maureen Watson 592
Maria Doucet Daryl Doucet 60254
Nadya Nuyen Kara Antifeau 20938
Olivia Charrette Nadia Zwierzchowska 70704
Parth Arora Mahesh Arora 570
Rayne Crosby Elizabeth Crosby 648
Riley Gavan Corrina Gavan 534
Xavier Tedford Joseph Tedford 20914

 

Parmi les candidates/candidats qui reçoivent une bourse nationale, le CEIU publie quelques essais qui ont attiré notre attention. Voici les essais de 2 candidates et 1 candidat:

 


 

1. Denzel Tourkmani-MacDonald

 

L’avenir du mouvement syndical

 

Les syndicats ont joué un rôle majeur aux États-Unis pendant la période allant de 1947 à 1973, soit l’ère du capitalisme et de l’industrialisation, une période caractérisée par des salaires élevés pour les travailleurs. De la même façon, les syndicats au Canada pendant les années 1970 ont aussi aidé le pays à réaliser des progrès politiques, économiques et sociaux. Les temps ont toutefois changé et quelques observateurs croient que les syndicats font face à une grave crise.

 

McFarland exprime dans un article du « Globe and Mail » que malgré les quatre millions de membres de syndicats au Canada, le mouvement syndical fait tout de même face à une réduction de la couverture au sein de la main-d’œuvre canadienne. On est d’accord avec Ken Georgetti, le président du Congrès du travail du Canada, lorsqu’il a affirmé que ce ne sont pas les syndicats qui diminuent en pourcentage de la main-d’œuvre canadienne; il prétend plutôt que l’organisation de la main-d’œuvre dans les syndicats ne peut pas supporter le nombre croissant de travailleurs. Georgetti prétend aussi que la plupart des travailleurs au chômage d’aujourd’hui sont ceux qui étaient d’anciens membres de syndicats. Il a en outre ajouté que la plupart des emplois disponibles de nos jours sont des postes dans les technologies et les services professionnels, qui sont habituellement des postes non syndiqués.

 

Une autre raison pour laquelle on croit que les syndicats ont toujours un rôle vital à jouer dans le futur est la mondialisation. Avec la mondialisation, les emplois ne sont plus disponibles uniquement pour les travailleurs qui se trouvent au pays. La sous-traitance des emplois est une tendance fréquente de nos jours au sein de plusieurs entreprises en raison des avantages financiers que cela représente. Avec la sous-traitance vient la diversité culturelle dans le milieu de travail. Les syndicats sont essentiels pour aider à réduire les inégalités au travail en raison des différences de culture et de croyances des employés. La discrimination des employeurs envers les travailleurs de races différentes augmente avec l’arrivée de la mondialisation et les syndicats peuvent contrôler cette éventualité.

 

Bien qu’il existe déjà de nombreuses lois et mesures législatives sur le travail qui protègent le bien-être des travailleurs, les syndicats demeurent très importants. Avec le ralentissement mondial de la croissance économique ainsi que la crise financière actuelle, les travailleurs peuvent être mieux assurés de recevoir des salaires et des avantages sociaux équitables s’ils font partie d’un syndicat. Seule, la voix des employés pourrait simplement s’éteindre au milieu des voix d’autres employés non syndiqués, mais s’ils font partie d’un syndicat, ce serait difficile pour un employeur de faire la sourde oreille.

 

Les syndicats contribuent à la croissance économique d’un pays. De manière générale, les travailleurs syndiqués gagnent plus que les travailleurs non syndiqués. Comme ces travailleurs syndiqués gagnent plus, ils sont en mesure de dépenser plus et de payer plus d’impôts. Cela se traduit par une accélération de la croissance économique d’un pays. Les syndicats de l’avenir devront être flexibles selon Jayson Myers, le président des Manufacturiers et Exportateurs du Canada. Il soutient que les syndicats doivent être progressistes et s’adapter à la culture commerciale en évolution, non seulement pour représenter les travailleurs, mais aussi aider les employeurs à trouver les employés dont ils ont besoin.

 

Le rôle des syndicats ne se limite plus à la recherche de salaires élevés et de meilleurs avantages sociaux pour les employés et à la signature de conventions collectives. Afin de ne pas perdre leur pertinence et leur importance dans le futur, ils doivent être en mesure de s’adapter à l’évolution de leur rôle dans la société. Des réformes dans les structures et les pratiques doivent être mises en œuvre pour qu’ils soient en phase avec leur temps Ils doivent apprendre à relever les défis de la mondialisation. Dans ce contexte, on peut conclure que les syndicats ne sont pas obsolètes, ils ne font que révolutionner avec leur époque.

 

Alors que le monde évolue vers les achats en ligne, les livraisons à domicile, les livraisons de nourriture, les syndicats de l’avenir commenceront à avoir un impact sur ce type de travail. Ces employés ont maintenant une importance accrue, notamment pendant la pandémie de COVID-19, alors qu’elle les place sous les feux de la rampe dans la livraison de biens et de services au consommateur à leur domicile. Puisque ce service utilise le temps comme indicateur de rendement clé, les employés se retrouvent à griller les feux rouges et à prendre des raccourcis pour obtenir des clients entièrement satisfaits. Une cote élevée reçue d’un client donne droit à une promotion et à des primes, mais au détriment de l’employé s’il est confronté à des infractions au Code de la route ou à des préjudices dans certaines situations. Une mauvaise note peut se traduire par une diminution du travail et des revenus. Une fois qu’un syndicat est établi au sein de ces organisations, les employés peuvent s’attendre à un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle garantissant leur sécurité et leur réussite.

 


2. Hailey Brake

 

Une réponse à l’instabilité : le rôle du mouvement syndical dans le futur

 

Les trois dernières années de pandémie mondiale ont révélé plusieurs questions et préoccupations concernant l’état des systèmes de soins de santé, le rôle du gouvernement et la responsabilité des individus les uns envers les autres. Cependant, l’un des besoins les plus importants qui se sont révélés au public est celui du mouvement syndical dans le futur. Avec un besoin accru de congés payés et d’autres avantages sociaux concernant la maladie, il y a eu un changement du côté de la main-d’œuvre, allant de ce qui est perçu comme un privilège à ce qui est perçu comme un droit, et à juste titre. Tout comme les syndicats ont déjà fait la promotion des salaires équitables, d’une limite des heures de travail hebdomadaire, du salaire minimum et d’autres normes d’emploi essentielles, ils prônent maintenant l’amélioration des lacunes dans les lois du travail et les avantages sociaux sur lesquelles la pandémie a permis de lever le voile.

 

Les préoccupations immédiates sont que le mouvement syndical sera essentiel dans la défense pour inclure le droit de travailler en toute sécurité. Cela comprend les journées de maladie payées universelles et des mesures de sécurité accrues, ainsi que la protection pour les personnes qui travaillent avec le public en général. Globalement, la pandémie a permis d’établir que le congé de maladie payé est essentiel, autant pour les individus que pour les organisations, puisque nous avons compris que le travail sécuritaire et sain profite aux deux parties. En plus de ces avantages directs, les dernières années ont aussi eu une forte incidence sur l’inflation et l’augmentation du coût de la vie, sur lesquelles les syndicats joueront un rôle important au sujet de leur droit à négocier un salaire de subsistance et de possibles augmentations pour les salaires minimums provinciaux. Par conséquent, le mouvement syndical est directement touché par les différentes lacunes qui ont émergé dans le sillage de la pandémie.

 

De façon importante, le mouvement syndical servira de rôle essentiel à l’extérieur des préoccupations relatives à la pandémie. En ce qui a trait à mon expérience personnelle, en tant que femme bisexuelle, le mouvement syndical s’est avéré particulièrement productif en me permettant des possibilités dont j’ai fait l’expérience jusqu’ici et la capacité de poursuivre mon plan de carrière prévu en médecine narrative. Les milieux universitaire et médical sont historiquement dominés par les hommes, et c’est le travail des syndicats qui me permet non seulement d’entrer dans ces espaces, mais d’y entrer avec les mêmes droits que n’importe qui d’autre. Il est important de reconnaître que ce travail est continu, particulièrement en ce qui concerne la promotion de la communauté LGBTQ2+ au sein de sphères universitaire et médicale, et c’est le travail du mouvement syndical qui permettra au milieu universitaire, aux professions médicales et à la pédagogie de mieux inclure les membres des groupes minoritaires variés et de leur répondre.

 

De plus, les quelques dernières années ont révélé l’importance des soins génésiques des femmes, ce qui est également une importante préoccupation pour moi. Au Canada, cela est particulièrement important en ce qui concerne les soins maternels (y compris le congé de maternité) et l’accès aux services dans l’ensemble du pays. Encore une fois, dans les prochaines années, ce sera le mouvement syndical qui revendiquera les avantages universels et non propres aux syndicats en ce qui a trait aux écarts grandissants en matière de soins de santé, alors que le mouvement syndical a prôné des prestations de maternité accrues dans les décennies précédentes.

En rédigeant ma thèse de spécialisation au cours de la dernière année sur l’évolution du rôle de la religion et des institutions dans les romans du XIXe siècle, il m’est apparu clairement que l’instabilité est toujours une occasion pour proposer de nouvelles idées et solutions. Je perçois le rôle du mouvement syndical comme une réponse nécessaire à l’instabilité. Avec la pandémie et toutes les préoccupations qu’elle a fait naître, les syndicats auront l’occasion de promouvoir de nouvelles solutions qui permettront de croître et de progresser. Bien que les dernières années aient été marquées par de nombreux bouleversements, il est rassurant de constater que l'instabilité crée un espace que nous pouvons utiliser pour trouver de meilleurs substituts – et avec un peu de chance, des solutions – aux problèmes auxquels tant de personnes font face. Je suis convaincue que le mouvement syndical ne deviendra que plus dominant et fondamental tandis que nous nous efforcerons de combler les lacunes laissées par la pandémie en prônant et en fournissant des solutions qui profitent à tous et à toutes.

 


3. Nadya Nuyen

 

Jeunesse : L’avenir du mouvement syndical

 

David contre Goliath. Le garçon contre le géant. Comment le garçon aurait-il pu gagner contre quelque chose de beaucoup plus grand et plus puissant que lui? Il n’a pu y arriver qu’avec l’aide d’un lance-pierre, d’une pierre et d’une puissance supérieure. Cette histoire provient de la Bible; nous en faisons toutefois partie aussi. Les jeunes travailleurs des commerces de détail sont David, alors que les grandes entreprises sont Goliath et que les syndicats sont le lance-pierre, la pierre et la puissance supérieure qui garantissent la réussite de David. Il est temps de donner aux jeunes le pouvoir de gagner contre les Goliaths de l’économie du commerce de détail et du service d’aujourd’hui; il est temps d’amener nos jeunes dans les rouages des syndicats de travail.

 

Selon le Cambridge Dictionary, la définition d’une organisation syndicale est la suivante : une organisation qui représente les personnes qui travaillent dans une industrie particulière, protège leurs droits et discute de leurs salaires et de leurs conditions de travail avec les employeurs. L’absence de syndicats pour les travailleurs du milieu du commerce de détail et des services est consternante et a pour conséquence que les employés sont exploités par les géants commerciaux qu’ils ont pour employeurs. Pour les personnes qui ont les moyens de subvenir à leurs besoins autrement, il est facile de choisir un tout autre emploi que dans le commerce de détail et les services. Malheureusement pour certains, il s’agit de leur seule option. Les jeunes sont ceux qui sont le plus souvent coincés avec ces emplois en raison de leur manque d’expérience et de connaissances. D’après l’Union internationale des travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), « 33,7 % des jeunes travailleurs et travailleuses œuvraient dans les secteurs de la vente au détail, de l’accueil et des services alimentaires, en comparaison de 13,4 % des travailleurs et travailleuses âgés de 30 ans et plus (en 2015). » Les employeurs dans le commerce de détail et les services sont conscients du principal groupe démographique qui travaille pour eux et engagent les jeunes tout en sachant qu’ils ne connaissent pas adéquatement leurs droits au travail.

 

Par le passé, il y a eu des tentatives de créer des syndicats dans le commerce de détail, et certaines avancées ont été faites au sein de l’industrie des supermarchés. Le problème repose sur le fait que les « magasins syndiqués sont sous une pression considérable aujourd’hui en vertu de la menace de nouvelles grandes exploitations américaines non syndiquées comme Walmart » (Doorey, 2013) [traduction]. Il est presque impossible de négocier avec un système qui est fondé sur la puissance et la force brutes. En août 2022, une juge américaine a ordonné à Starbucks de réintégrer sept employés qui auraient été licenciés pour avoir soutenu la formation de syndicats dans leurs commerces. Kathleen McKinney, une directrice régionale de la Commission nationale des relations de travail des États-Unis, a dit que « sans la réparation provisoire et immédiate de ce tribunal, Starbucks aurait pu porter un préjudice irréparable à la campagne de Memphis et envoyer un inquiétant message à ses employés dans tout le pays selon lequel ils subiront eux aussi le même sort que les employés congédiés de Memphis s’ils osent exercer leur droit de s’engager dans des activités protégées. » [traduction]. Cette réalité brutale de nos Goliath qui écrasent tout David qui ose se tenir debout devant eux est ce qui empêche plusieurs travailleurs de lutter pour leurs droits. Un changement doit avoir lieu.

 

C’est là que la jeunesse entre en jeu. Il a été démontré que les « jeunes ont les idées, la créativité et une grande énergie pour façonner un monde meilleur. Les jeunes sont pleins d’espoir et, grâce à l’innovation et à l’imagination, ils résolvent des problèmes et ont le grand potentiel de générer un changement social positif dans le monde » (World Youth Alliance, date non déterminée) [traduction]. Sans les positions établies des syndicats qu’ils peuvent utiliser comme un lance-pierre, les jeunes n’auront aucun droit juridique de négocier avec leurs employeurs. Les jeunes sont habituellement ceux qui occupent les emplois les plus instables dans la société. Par conséquent, ils doivent être capables de se représenter dans les questions en matière de travail équitable. Les syndicats doivent comprendre la valeur des jeunes et de leurs voix. Gabriel Bako appelle les syndicats à « reconnaître que pour fonctionner, ils doivent permettre aux jeunes d’assumer des rôles participatifs dans tous les aspects du syndicat – organiser des campagnes, négociations, conseils consultatifs et exécutifs, et même occuper des postes. Les syndicats doivent commencer à représenter le milieu de travail qu’ils cherchent à organiser. » [traduction]

 

L’avenir du mouvement syndical est simple: les jeunes. Lorsque les syndicats commenceront à déployer davantage d’efforts pour atteindre les jeunes et les sensibiliser aux avantages des syndicats, le monde verra tout ce que les jeunes peuvent faire.


Au lieu d'écrire un essai,

 

- Un candidat a envoyé une vidéo script au SEIC: 

 

Parth Arora

 

 

Où en serions-nous sans le mouvement syndical? Au Canada seulement, il a diminué l’exploitation subie par les travailleurs immigrants, il a créé l’Industrial Safety Act, il a augmenté la durée et la sécurité du congé de maternité, d’adoption et de paternité, et il a engendré l’assurance-emploi.

 

Cependant, l’avenir du mouvement syndical, qui dépend fortement des prochains jeunes qui se joindront à la main-d’œuvre, en est un de tension. En fait, le président d’Unifor, détenant le titre du plus grand syndicat du secteur privé au Canada, a affirmé que « les jeunes qui occupent des emplois précaires sont habituellement non syndiqués. Ils ne voient pas de syndicats lutter pour eux, ils se voient laissés de côté. »

 

Pour l’avenir du mouvement syndical, nos jeunes doivent être éduqués sur ses avantages et les risques potentiels d’une diminution de la syndicalisation. Je prévois que le rôle du mouvement syndical dans le futur doit s’orienter vers la réduction de la stigmatisation des postes de 9 à 5, en atténuant l’automatisation de la main-d’œuvre et en travaillant davantage à réduire la discrimination fondée sur le sexe et sur la race dans les syndicats afin d’attirer nos jeunes à se joindre à ces organisations incroyables.

 

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On a constaté que le nombre de membres de syndicats âgés de 16 à 19 ans avait chuté de moitié au cours de la dernière décennie. Pourtant, des centaines de millions d’étudiants participent à la mobilisation et aux grèves concernant les droits de scolarité, les changements climatiques et la réforme de l’éducation, alors pourquoi y a-t-il eu une diminution de jeunes dans les syndicats?

 

Il existe plusieurs raisons, mais celle qui est la plus préoccupante est la stigmatisation des emplois de 9 à 5, ou plus récemment connus comme la « course effrénée ».

 

Davantage de jeunes et d’adultes veulent être « leur propre patron » à la poursuite de l’entrepreneuriat par opposition aux emplois de 9 à 5 traditionnels avec lesquels sont associés les syndicats. On a rapporté que la pandémie avait engendré une hausse de l’entrepreneuriat, avec une augmentation de 95 % des demandes de nouvelles entreprises en 2020 comparativement à 2019.

 

Comme ils ont le luxe de choisir les heures de travail, de générer potentiellement un revenu à sept chiffres et de vivre la même vie que d’autres entrepreneurs sur les réseaux sociaux comme TikTok et YouTube, il est important d’enseigner aux jeunes l’importance des emplois de 9 à 5 et de les aider à perfectionner leur culture financière ainsi que la façon dont les influenceurs ne représentent qu’une très petite part des entrepreneurs.

 

En leur enseignant la sécurité de la syndicalisation et les avantages des salaires plus élevés, des avantages sur la santé et du financement de la retraite, les jeunes se sentiront plus incités à se joindre aux syndicats.

 

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La structure des syndicats dépendait en grande partie des masses de travailleurs accablés qui pouvaient coordonner un mouvement contre une entreprise en se servant de leur nombre. Si trop de personnes quittaient leurs emplois, l’entreprise ne pouvait plus fonctionner, alors les entreprises ont décidé d’écouter ce que les syndicats avaient à dire.

 

Le problème est désormais la capacité de l’intelligence artificielle et des autres technologies à remplacer les travailleurs dans le cas d’une grève ou d’activités syndicales, ce qui réduit la faisabilité du syndicat dans le futur. Par exemple, je fais régulièrement du bénévolat à l’hôpital, et une grande partie de mon travail comme agent de sûreté est remplacé par des questionnaires en ligne.

 

Par conséquent, le travail concernant la sécurité de l’emploi et la réduction de l’émergence du remplacement technologique doivent être l’une des priorités du mouvement syndical dans le futur afin de demeurer dans une position où il est possible de négocier pour le bien des travailleurs.

 

En travaillant activement à protéger les emplois du futur, cela encourage plus de jeunes à plonger plus loin dans les avantages du mouvement syndical, ce qui pourrait possiblement entraîner le soulèvement des membres.

 

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Et finalement, fournir assez de leadership aux jeunes est nécessaire pour mobiliser une jeunesse diversifiée. 

 

Nous constatons une augmentation dans l’égalité entre les sexes au sein des syndicats, en fait, il a été rapporté qu’en 2019, les femmes représentaient 53,1 % des membres des syndicats, un énorme 24 % de plus qu’en 1978.

 

Pour en rajouter, il a fallu jusqu’en 1964 après la Civil Rights Act pour que les travailleurs afro-américains aient le droit de se joindre aux syndicats. Depuis, Jan Simpson est devenue la première femme noire à diriger un syndicat national au Canada.

 

Pour continuer à repousser les limites et à accueillir plus de jeunes au sein des syndicats, le mouvement syndical doit continuer ses efforts pour créer des pratiques équitables et non discriminantes essentielles dans les syndicats, en créant un espace sécuritaire pour que les jeunes puissent s’épanouir et maintenir l’intégrité structurelle des syndicats d’aujourd’hui.

 

Cela signifie de promouvoir le leadership des femmes ainsi que de faciliter une démarche multiculturelle dans la démographie syndicale.

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La voie à suivre pour le mouvement syndical est marquée par l’incertitude. Par conséquent, le futur du mouvement syndical doit diriger ses ressources vers l’atténuation de l’automatisation de la main-d’œuvre; il doit éduquer les jeunes sur les syndicats et la culture financière, et réduire davantage la discrimination raciale et fondée sur le sexe présente dans les syndicats en recherchant activement la diversité pour les rôles de leadership.

 

Nos jeunes sont l’avenir du mouvement syndical; par conséquent, en leur donnant de solides fondations pour croître et créer un impact sur nos futurs syndicats, nous gardons les syndicats en vie et nous aidons nos futurs travailleurs à vivre la vie qu’ils méritent vraiment.

 


- Une candidate nous a fourni un dessin: 

 

Alexane Bellemare