Les membres du SEIC ont une chance de gagner des cartes-cadeaux électroniques d'une valeur de 100 $ en partageant leur histoire dans le cadre du Mois du patrimoine asiatique. Les membres ont jusqu'au 31 mai pour partager leur histoire et avoir une chance de gagner. Détails ici. Voici l'histoire de Yu Chi, membre du SEIC.
La première fois que je suis entré dans l'immeuble de mon oncle au Canada, j'ai été stupéfaite. Je n'avais jamais pris d'ascenseur auparavant - je pensais que nous vivions dans un hôtel.
Nous venions d'arriver de Chine en 1998. J'avais 10 ans. Mon père était professeur d'université. Ma mère était ingénieur électricien. Mais comme beaucoup d'immigrants, leurs diplômes n'ont pas été retenus - ils ont donc dû repartir de zéro.
Le simple fait d'arriver au Canada a été un acte collectif d'espoir et de sacrifice. À l'époque, il n'y avait pas d'ambassade canadienne en Chine continentale. Mon grand-père a fait appel à tous les services possibles pour obtenir des entretiens pour mes parents à Hong Kong. Pendant qu'ils se préparaient, des amis de la famille sont intervenus pour soutenir mon père - en lui offrant un endroit où loger et de quoi manger. C'est un effort communautaire qui a ouvert la voie à notre nouvelle vie.
Le premier emploi de mon père au Canada était celui de chef cuisinier au Mandarin. De l'université à la cuisine, il a fait ce qu'il fallait pour subvenir à nos besoins. Mais il ne s'est pas arrêté là. Un jour, il s'est rendu sur un chantier de construction et a demandé à travailler sous la table. Il ne faisait pas officiellement partie de l'équipe, et chaque fois que des inspecteurs passaient, il devait se cacher.
Pourtant, il s'est présenté. Tous les jours. Et finalement, son travail lui a permis de se faire une place au sein du syndicat. Grâce à cela, il est maintenant sur le point de prendre sa retraite avec une pension - un avenir stable qui n'a été possible que grâce aux protections offertes par le travail syndical.
Ma mère a travaillé dans une usine de vêtements avant d'ouvrir un petit restaurant de « fish and chips, » où j'ai travaillé pendant toute la durée de mes études secondaires.
Nous déménagions presque tous les ans, toujours à la recherche de promotions pour un mois de loyer gratuit. Il était difficile de se faire des amis durables, mais cela m'a permis d'apprécier profondément la capacité d'adaptation et la persévérance.
Ce n'est pas une histoire de gloire - c'est une histoire de sacrifice, de résilience et de force tranquille. Ce n'est pas seulement mon histoire - c'est l'histoire de tant d'immigrants asiatiques qui sont venus au Canada à la recherche d'un avenir meilleur et qui ont travaillé sans relâche pour en créer un.
En ce Mois du patrimoine asiatique, je ne me contente pas de célébrer mes origines. Je célèbre mes parents - et mes grands-parents - pour leur cran, leur courage et l'héritage d'amour et d'endurance qu'ils ont bâti.
Leur histoire est le fondement de la mienne. Et je la porte avec fierté.
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