Des milliers de souvenirs des Fêtes ont été ruinés pour les membres du Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC), Élément de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC). En réponse au fait qu’ils passent leur troisième période des fêtes de fin d’année en subissant les effets négatifs du système de paye Phénix, les fonctionnaires fédéraux qui travaillent pour Service Canada, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) livrent du charbon et des griefs pour Noël au gouvernement fédéral libéral.
Le système de paye Phénix a privé les fonctionnaires fédéraux de chèques de paie et les a exposés à des récupérations inexpliquées de paiements en trop et à des refus de prestations de santé. Ils n’en ont pas moins continué à se rendre au travail tous les jours pour fournir des services à la population canadienne même s’ils ne savaient pas s’ils recevraient la rémunération appropriée ou même s’ils recevraient une rémunération tout court.
« Les travailleuses et les travailleurs méritent d’être rémunérés pour leur travail », dit Eddy Bourque, président national du SEIC, qui compte parmi les victimes du système de paye Phénix. « Nous livrons du charbon au gouvernement fédéral libéral au nom de nos membres afin d’affirmer que trop, c’est trop et qu’il doit traiter ses employé-e-s avec un minimum de dignité et de respect en les rémunérant dûment et à temps. » Vendredi, M. Bourque a livré des milliers de messages de ses membres au gouvernement fédéral avec des sacs de charbon. « Nous espérons que les libéraux, qui n’ont pas cessé de blâmer leurs prédécesseurs de ce désastre de paye, profiteront des fêtes de fin d’année pour réfléchir au tort qu’ils ont causé à nos membres et à leurs familles. Ils pourraient peut-être, à l’image du Grincheux, changer de dispositions à l’égard du dédommagement de leurs employé-e-s pour les douleurs et souffrances qu’ils leur ont causées. »
Mais la riposte du SEIC ne s’est pas terminée à la livraison de charbon et de messages de colère pour les fêtes de fin d’année.
La semaine dernière, Crystal Warner, vice-présidente exécutive nationale du SEIC, a annoncé aux employeurs de ses membres que le syndicat remettrait en traitement des centaines de griefs sur le Phénix qui étaient en suspens. « Nos membres attendent depuis près de trois ans, s’abstenant de mettre leurs griefs de l’avant, parce que les chefs de leurs ministères affirmaient qu’ils ne devraient pas être tenus responsables de leurs problèmes de paye et qu’ils ne pouvaient rien faire pour les régler. Depuis quand un employeur peut-il se dérober à son obligation de payer ses employé-e-s? Notre syndicat a passé des mois à tenter de négocier un dédommagement au nom de ses membres. L’employeur ne peut pas s’attendre à ce que nous tolérerions cela plus longtemps. Nous avons atteint le point de rupture. » Le syndicat a annoncé à l’employeur qu’il ne maintiendrait plus les griefs en suspens et qu’il les soumettrait à l’arbitrage.
Toutefois, la goutte qui a fait déborder le vase a été versée à la table de négociation quand l’équipe de négociation de l’AFPC, qui représente 90 000 fonctionnaires fédéraux comprenant plus de 21 000 membres du SEIC, a déclaré être arrivée à une impasse. Outre le fait qu’il ne propose des augmentations salariales que de 0,75 % par année pour quatre ans, le gouvernement Trudeau a demandé que la nouvelle convention collective n’entre en vigueur que 365 jours après sa signature par les deux parties, ce qui revient à un gel des salaires de deux ans. Cela ne fait que doubler ses torts d’un affront du point de vue des victimes de la crise du Phénix.
L’Exécutif national du SEIC passera les prochaines semaines et les prochains mois à discuter avec les membres du SEIC d’une campagne de riposte axée sur la procédure de négociation collective. « Ils sont allés trop loin, et ils sont sur le point de réveiller un géant endormi », déclare madame Warner.
Le SEIC encourage ses sections locales à inviter des personnes représentant l’équipe de négociation à parler à leurs membres et à continuer à appuyer cette équipe.
À la différence du Père Noël, les dommages causés par le système de paye Phénix ne passent pas qu’une fois par année. Les employé‑e-s de la fonction publique fédérale méritent le respect.
Lettre au Très honorable Justin Trudeau
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