Les membres du SEIC/AFPC travaillant pour la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) se plaignent depuis plusieurs années de la détérioration de leurs conditions de travail.
Les décideurs de la Section de la protection des réfugiés, souvent appelés commissaires, jouissent d’une indépendance judiciaire qui leur permet de juger équitablement chaque demande d’asile. Cependant, on signale aujourd’hui des interférences de la part de gestionnaires fédéraux qui souhaitent accélérer le processus d’évaluation.
Il s’agit d’une pratique inacceptable, qui entrave l’autonomie des commissaires.
« Ce problème est complexe et à plusieurs niveaux — il n’est pas propre à la région du Québec. Les pressions exercées par la direction sur le rendement et la prise de décision sont un problème de longue date à la CISR », déclare Crystal Warner, vice-présidente exécutive nationale du SEIC.
Outre l’ingérence, l’augmentation de la charge de travail des commissaires demeure un problème majeur. Cela représente une négligence de l’employeur à protéger la santé mentale de ces employés.
« Ces problèmes ne sont pas nouveaux. La CISR ignore l’opinion de ses employés, qui se plaignent de cette situation depuis plusieurs années », déclare Eddy Bourque, président national du SEIC.
Le SEIC a déposé une plainte contre le CISR pour violation du Code canadien du travail.