Le 6 décembre, nous nous souvenons

 

« Prions pour les morts et luttons farouchement pour les vivants » – Mother Jones

 

Chaque année, le 6 décembre marque la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Aujourd’hui, le SEIC se souvient des 14 femmes qui ont été assassinées il y a 33 ans à l’École polytechnique, et de toutes les autres femmes au Canada et dans le reste du monde qui ont été victimes de violence fondée sur le genre.

 

Les commémorations de cette année sont particulièrement significatives après le récent meurtre de Mahsa Amini et de plus de 400 manifestants en Iran, dont la plupart étaient des femmes. Les manifestations ont débuté quand Mahsa Amini a été tuée alors qu’elle était en garde à vue pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict imposé aux femmes dans le pays.

 

La violence en Iran n’est pas un phénomène isolé ou sans lien avec les nombreuses autres formes de violence fondée sur le genre dans le monde. À l’échelle mondiale, environ une femme sur trois est victime de violence physique et/ou sexuelle, la plupart du temps commise par un conjoint. Les femmes subissent en outre d’autres formes de violence d’État, que ce soit par le contrôle de ce qu’elles peuvent faire de leur corps ou par des systèmes de justice qui ignorent et revictimisent les femmes qui osent dénoncer cette violence.

 

Au Canada, la violence conjugale s’amplifie pour la septième année consécutive, tandis que la violence familiale a progressé au cours des cinq dernières années. La grande majorité des personnes touchées par ces formes de violence sont des femmes et des jeunes filles (plus de 7 sur 10). Cette multiplication des cas de violence fondée sur le genre est due en partie à l’isolement qu’ont créé les périodes de confinement durant la pandémie de COVID, mais pas seulement, puisque l’augmentation de la violence avait débuté avant la pandémie.

 

La violence fondée sur le genre touche encore plus les femmes issues de collectivités marginalisées. Par exemple :

 

  • Les femmes et les filles autochtones sont 12 fois plus susceptibles d’être assassinées ou de disparaître que les autres femmes au Canada.

 

  • Les femmes handicapées sont trois fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non handicapées.

 

  • Les femmes qui s’identifient comme lesbiennes ou bisexuelles sont trois à quatre fois plus susceptibles que les femmes hétérosexuelles de déclarer avoir été victimes de violence conjugale.

 

  • Trois femmes transgenres sur cinq ont été victimes de violence conjugale depuis l’âge de 16 ans.

 

  • Même si les femmes non racisées sont aussi nombreuses que les femmes racisées à subir des actes violents, les femmes racisées rencontrent plus d’obstacles quand elles veulent dénoncer la violence. Des études révèlent que, lorsque les femmes racisées dénoncent la violence dont elles ont été victimes, elles sont rarement prises au sérieux par le système de justice pénale. C’est pourquoi un plus grand nombre d’incidents ne sont parfois pas déclarés.

 

L’événement 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre se déroulera du 25 novembre au 10 décembre. Aujourd’hui, et plus que jamais, nous vous demandons de participer à notre #SEIC16jours d’activisme. La violence fondée sur le genre touche tout le monde. Nous avons tous un rôle à jouer pour la combattre et prendre des mesures efficaces afin que les tragédies quotidiennes, comme celle de l’École polytechnique de Montréal, ne se produisent plus jamais.

 

Rappelez-vous leur nom:

 Geneviève Bergeron  Hélène Colgan
 Nathalie Croteau  Barbara Daigneault
 Anne-Marie Edward  Maud Haviernick
 Barbara Klucznik-Widajewicz  Maryse Laganière
 Maryse Leclair  Anne-Marie Lemay
 Sonia Pelletier  Annie St-Arneault
 Michèle Richard  Annie Turcotte

 

Jodi MacPherson, vice-présidente nationale à la condition féminine – Région de l’Est

 

Lynda MacLellan, vice-présidente nationale à la condition féminine – Région de l’Ouest

 

Carolyn Locke, suppléante à la vice-présidente nationale à la condition féminine – Région de l’Est

 

Sara Johnson, suppléante à la vice-présidente nationale à la condition féminine – Région de l’Ouest

 

Comité national pour la condition féminine du SEIC