Le 21 mars — Luttons contre le racisme

 

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars. L’année 2023 est d’autant plus importante, puisqu’elle marque le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui reconnaît les droits universels de tous les peuples, sans distinction.

 

Pourtant, les personnes noires, racisées et autochtones du Canada et du reste du monde sont toujours en proie au racisme, à la haine et à la discrimination raciale.

 

Le racisme est courant au Canada

 

Le saviez-vous ?

 

  • Depuis la pandémie, les incidents de haine à l’endroit des Asiatiques ont atteint un niveau alarmant au Canada. Une étude publiée en 2022 démontre que le nombre d’incidents a bondi en 2020, puis de nouveau en 2021. À titre d’exemple, les agressions signalées ont augmenté de 42 % en 2021.

 

  • Au Canada, plus de sept employés noirs sur dix (72 %) connaissent toujours une certaine forme de racisme au travail, selon un rapport récent produit par KPMG.

 

  • Les Nations Unies ont récemment reproché au Canada d’avoir omis de donner pleinement suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation et à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

 

« [Traduction] le nombre de femmes et de filles autochtones disparues et assassinées a grimpé pendant la pandémie de COVID‑19 et poursuit sa progression », a déclaré l’expert de l’ONU, Cali Tzay. Selon lui le gouvernement doit s’attaquer au racisme systémique à l’origine d’une telle violence.

 

La situation va-t-elle empirer ?

 

Des développements récents au Canada risquent de rehausser le niveau de racisme contre les personnes noires, racisées et autochtones. Par exemple, à la suite des reportages concernant l’éventuelle ingérence du gouvernement chinois dans les dernières élections fédérales, de nombreux Canadiens d’origine chinoise appréhendent une augmentation des incidents racistes. La récession qui approche soulève aussi la crainte que les personnes noires et racisées soient les premières à perdre leur emploi et que, pendant le ralentissement économique, les employeurs « mettent en veilleuse » les initiatives de lutte contre le racisme à l’endroit des Noirs et celles favorisant la diversité, l’équité et l’inclusion.

 

Par ailleurs, pour la plupart des employés autochtones, noirs et racisés qui ont fait du télétravail pendant la pandémie, le travail à domicile a été un répit du racisme continu qu’ils vivent au bureau. Maintenant que les ministères fédéraux et d’autres employeurs ordonnent le retour au bureau, ces employés redoutent le racisme qu’ils retrouveront au travail.

 

Le SEIC presse ses membres de s’opposer toutes les formes de racisme.

 

Notre syndicat entend lutter contre le racisme dans les lieux de service qu’il représente et dans l’ensemble de la société canadienne. Nous continuerons d’inciter les employeurs à remédier au racisme systémique si répandu dans nos lieux de travail.

 

Pour en savoir plus : #NONauracisme : Apprenez, parlez, agissez ! est un appel à l’action mondial contre le racisme, la discrimination et la xénophobie.

 

Sarita Censori, représentante des groupes raciaux visibles (femmes), Comité des droits de la personne et des relations interraciales du SEIC

Farid Tourkmani, représentant des groupes raciaux visibles (hommes), Comité des droits de la personne et des relations interraciales du SEIC