Le 4 octobre 2024, journée des Sœurs par l’esprit, le Syndicat de l’emploi et de l’immigration du Canada (SEIC) présente un front uni pour la commémoration et la défense des femmes, des filles et des personnes spirituelles (FFADA2E+) autochtones disparues et assassinées.

La journée des Sœurs par l’esprit est une occasion solennelle – un moment consacré aux milliers de femmes, de filles et de personnes bispirituelles autochtones disparues ou assassinées au Canada. Ce jour a des résonances profondes, puisqu’il nous rappelle la crise permanente et le besoin urgent de justice et de changement systémique.

Nous savons que ce problème est loin de se limiter à la statistique. Derrière chaque chiffre se cache une personne aimée – une fille, une petite-fille, une sœur, une mère, une grand-mère, une tante ou une amie – dont la vie a été écourtée par un geste de violence, bien souvent sans que personne n’en porte la responsabilité. Nous devons réclamer des mesures concrètes qui s’attaquent aux causes profondes de cette violence, dont le racisme systémique, le colonialisme et la discrimination fondée sur le sexe.

Nous célébrons aujourd’hui la force et la résilience de nos sœurs, et nous nous faisons le porte-voix des familles et des personnes survivantes qui défendent sans relâche les intérêts de leurs êtres chers. Leurs histoires sont au cœur de cette journée, et elles nous motivent à prôner des réformes qui protégeront les prochaines générations.

Nous devons continuer de tenir le gouvernement responsable de donner suite aux 231 appels à la justice qui ressortent de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Signifier sa solidarité par des mots ne suffit pas; il nous faut des mesures qui priorisent la sécurité, les droits et le bien-être des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones.

Le SEIC entend faire partie de la solution, et il invite toutes et tous ses membres à : 

• s’informer et informer les autres au sujet de la crise des FFADA2E+, raconter des histoires sur nos plateformes et mieux faire connaître ce problème continu;

• appuyer les organismes qui travaillent directement avec les collectivités autochtones, comme Sœurs par l’esprit et l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), ainsi que les initiatives populaires locales;

• participer à des veilles, à des marches ou à des rassemblements communautaires, ou les organiser, afin de rendre hommage aux FFADA2E+ et d’exprimer sa solidarité aux familles et aux personnes survivantes;

• militer pour l’instauration de politiques qui visent avant tout la sécurité des femmes, des filles et des personnes spirituelles autochtones, comme l’alerte à la robe rouge, les mesures de soutien adaptées à la culture et tenant compte des traumatismes, la collecte améliorée de données sur la violence et l’augmentation du financement affecté aux programmes communautaires de sécurité;

• porter du rouge le 4 octobre, afin d’afficher son soutien et d’accroître la sensibilisation.

La journée des Sœurs par l’esprit n’est pas qu’une affaire autochtone – devant ce problème canadien, chacune et chacun de nous a une part de responsabilité à assumer. Aujourd’hui, et tous les jours, honorons la mémoire de celles que nous avons perdues en nous engageant dans un avenir où chaque femme, fille ou personne spirituelle autochtone peut vivre sans violence.

En toute solidarité, 

Corrina Gavan et Rod Cunningham  

Représentante et représentant des Autochtones au sein du Comité des droits de la personne et des relations interraciales

Lynda MacLellan 

Vice-présidente nationale du SEIC à la condition des femmes pour l’Ouest du Canada

et  

Comité des droits de la personne et des relations interraciales

Comité national pour la condition féminine