Le Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC), de chœur avec d’autres syndicats canadiens, exhorte le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux à offrir des soutiens immédiats à tous les travailleurs et les travailleuses qui ont perdu des revenus des suites de la pandémie COVID-19, y compris ceux qui n’ont pas droit à des prestations d’assurance-emploi (AE).
Nous saluons le fait que le gouvernement fédéral a reconnu la vulnérabilité des communautés autochtones face à la propagation des infections transmissibles et face au manque de ressources pour lutter contre la COVID-19. C’est pourquoi nous incitons les gouvernements à prendre sans tarder des mesures appropriées pour voir à ce que les communautés autochtones ne soient pas injustement défavorisées et qu’elles disposent de toutes les ressources nécessaires pour lutter contre la pandémie.
Puisque les plans de santé publique déconseillent en général la fréquentation des lieux de travail et des lieux publics, nous incitons les gouvernements à prendre les mesures suivantes pour aider toutes les personnes qui ne peuvent pas travailler ou qui ont perdu leur source de revenu en raison de la pandémie :
- Bonifier les prestations d’AE à au moins 80 % du salaire des personnes admissibles;
- Mettre en vigueur immédiatement une prestation d’urgence d’au moins 300 $ par semaine pour toute personne en situation de chômage qui n’est pas admissible à l’AE;
- Rendre les soutiens de l’AE accessibles immédiatement afin que les prestataires reçoivent des fonds sans tarder.
En plus de ces mesures, nous exhortons les gouvernements à mettre en œuvre des mesures protégeant les travailleuses et les travailleurs qui ne peuvent pas télétravailler ou qui travaillent en première ligne et/ou fournissent des services essentiels à la population canadienne. Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures pour protéger tous les travailleurs et travailleuses, leurs familles et, par le fait même, le grand public. Ces mesures devraient comprendre, sans y être restreintes, les suivantes :
- Autoriser le travail à distance et à la maison, dans des conditions flexibles, afin de mettre un terme à tout déplacement inutile;
- Reporter tous les événements et les réunions qui ne sont pas indispensables;
- Accorder au moins 14 jours de congé de maladie payé en vertu des régimes d’invalidité de courte durée et des régimes de congés de maladie ou par tout autre moyen afin de couvrir la période d’isolement;
- Cesser d’exiger des certificats médicaux justifiant les congés de maladie;
- Interdire l’imposition d’un test de dépistage du coronavirus comme condition de maintien de l’emploi;
- Collaborer avec Service Canada pour profiter pleinement du programme Travail partagé amélioré de manière à minimiser les mises à pied;
- Accorder des congés de soignant et de deuil aux employées et employés ainsi que des services de consultation et de soutien en santé mentale.
À mesure que le nombre ces cas relevés augmente au Canada et dans le monde entier, le mouvement syndical continue d’œuvrer solidairement pour défendre les droits de tous les travailleurs et les travailleuses, de leurs familles et des collectivités. « Puisque la situation évolue rapidement, nous continuons à travailler jour et nuit afin de défendre les droits de nos membres et de protéger par le fait même la santé et la sécurité de tous », dit Eddy Bourque, président national du SEIC. « Nous continuons à faire tout notre possible pour enrayer la propagation de la COVID-19 et amortir les répercussions économiques de cette pandémie. »
Sachant que bon nombre des membres les plus vulnérables de nos communautés peuvent être affectés pour des semaines et des mois encore, nous pensons aux travailleurs et travailleuses de première ligne, et aux membres vulnérables de nos communautés, notamment les collectivités autochtones et nordiques. C’est dans cet esprit que nous continuons à exiger que nos gouvernements prennent sans tarder toutes les précautions possibles pour protéger les travailleuses et les travailleurs contre la pandémie et réduire au minimum ses répercussions économiques.